Tableau d’Eugène de Malbos “Vallée de Vic de Sos” – 1844

Tableau d’Eugène de Malbos “Vallée de Vic de Sos” 22 Juillet 1844
© Musée Paul-Dupuy

Tous droits réservés – INV. 58.81.4302 Dim 0.317 x 0.404
Photographie M. Lefort, musée Paul-Dupuy

Louis Aimé Eugène Bastide de Malbos naît le 21 août 1811, aux Vans, Ardèche, dans la famille de sa mère ; il est le fils de Jules Bastide de Malbos (1782-1867), savant géologue, anobli par Louis XVIII et de Julie de Lahondès Lafigère, née protestante, en 1783.
Eugène de Malbos est l’élève et l’ami du peintre toulousain Joseph Latour.


Un magnifique musée à Toulouse !
Il rouvrira ses portes en 2021…
Musée Paul-Dupuy
13 rue de la Pleau
31000 Toulouse



Eugène de Malbos (1811 -1858)

Louis Aimé Eugène Bastide de Malbos naît le 21 août 1811, aux Vans, Ardèche, dans la famille de sa mère ; il est le fils de Jules Bastide de Malbos (1782-1867), savant géologue, anobli par Louis XVIII et de Julie de Lahondès Lafigère, née protestante, en 1783. Suzanne (des Hours Calviac) Lahondès de Lafigère, la grand-mère maternelle d’Eugène, a été convertie au catholicisme par un vieux prêtre, qui comme elle s’était réfugié à Pradelles (Hte-Loire), sous la Terreur. Il est donc arrière-petit-fils de Anne de Pagès Bannières soeur de Jean Louis. Il est prénommé Eugène en mémoire du frère de sa mère, Eugène Lahondès de Lafigère, soldat de Napoléon tué à la bataille de Wagram deux ans auparavant. Il est baptisé le 22 août, son parrain est Jacques Lahondès de Lafigère son oncle, et sa marraine sa grand-mère Marguerite Aubert (de Lamogère) la veuve de Louis Bastide de Malbos qui périt dans sa prison de Pont-Saint-Esprit, étranglé par les révolutionnaires pour sa participation au camp de Jalès.

Il est l’aîné de quatre enfants. La seconde est Louise, née le 10 janvier 1813, décédée le 29 mai 1825 à l’âge de 12 ans ; le troisième Paulin, né le 10 mai 1814, mort le premier février 1900, qui épouse Constance de Castillon de Saint Victor décédée sans enfants, puis Alix de Roussy de Sales, dont nous descendons ; la quatrième Amélie, née le 5 octobre 1819, poétesse (le cardinal de Cabrières écrit : “on rencontre souvent dans les vers d’Amélie, un style élégant, des images gracieuses, une suave et touchante harmonie”. Elle décède le 19 juillet 1845 à 26 ans. Enfin la dernière, Eugénie, née le 21 octobre 1822, “morte en odeur de sainteté” le 21 janvier 1878. Le Cardinal de Cabrières a écrit sa vie: Lettres et souvenirs, Françoise Eugénie de Malbosc, religieuse de l’Assomption. Montpellier. 1900.

L’enfance d’Eugène de Malbos se passe à Berrias en Ardèche. Le Vivarais et sa famille imprègnent son esprit. Il s’intéresse tôt à Caraman, alors qu’il fait ses études de droit et de peinture à Toulouse dès 1832. Il aide les Tourtoulon à gérer les métairies de Caraman, mais il ne sera propriétaire qu’en 1842 au décès de sa tante, et en 1857 après celui de son oncle usufruitier. Il épouse le 30 janvier 1843, à Toulouse, Marie Thérèse Louise Philippine de Carayon Talpayrac, fille de Jean Jacques Philippe et de Thérèse Philippine Jeanne Adèle Cassaing. Il habite 13 rue Tolosane, et Louise rue du Canard. Son père et son frère Paulin sont venus à la noce, ainsi que le vieil oncle César de Tourtoulon ; ils sont les témoins du marié. Ceux de la mariée sont Martial Azaïs conseiller à la cour royale, et Baptiste Rossignol. Signent également le registre les Lahondès Lafigère Jules et Louise, les Carayon, Felzins, Mathieu de Montal et H. Barrué, etc…

Eugène décède à Toulouse, rue du Canard, à 46 ans, le 29 mai 1858, du cancer à la langue des peintres (qui sucent leur pinceau), après avoir été opéré à Paris, l’année précédente, par le célèbre chirurgien Velpeau (1795-1867). Louise, son épouse décède le 7 mars 1897, au château de Terraqueuse, chez les Carayon. Cependant l’année récédant sa mort, Eugène décore sa maison de Caraman de grands tableaux : huit à la salle-à-manger, représentant des cascades des Pyrénées, et quatre au grand-salon, représentant son Vivarais natal, qui justifient le classement de cette maison à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, par décision de la commission supérieure des M H le 14 janvier 1991.

Source:
Christian de Seauve CARAMAN 1581 – 1858
Chronique d’une maison, l’HOTEL de MALBOS
son environnement catholique & protestant
Préface de Christian Cau Archiviste paléographe
Les Collectionneurs Amateurs 31 460 Caraman