“Ariège” Chant patriotique – Dédié à la société Amicale des Ariégeois à Bordeaux

Ariège

Un pays bien cher à mon cœur.
Là s’écoula ma douce enfance,
Là je retourne avec bonheur.
Mon pays à moi c’est l’Ariège !
Je l’aime, ô pays fortuné !
Ah ! Comment jamais l’oublierais-je
Ce coin de terre où je suis né ? (Bis)

Ariège, ô ma patrie,
Pays de mes amours,
Mon Ariège chérie
Je veux t’aimer toujours. (Bis)

J’aime tes montagne superbes
Avec leurs pics audacieux ;
Tes ruisseaux courant sous les herbes
Et tes torrents impétueux.
J’aime tes campagnes fleuries
Où paissent de nombreux troupeaux
J’aime tes champs et tes prairies
Et tes plaines et tes coteaux (Bis)

Honneur à tes fils intrépides,
Travailleurs au cœur noble et fier,
Du sein de tes rochers arides,
Le mineur arrache le fer.
Le vigneron cueille à l’automne
Les grappes du raisin vermeil,
L’été, le laboureur moissonne
Les blés mûris par le soleil. (Bis)

Mais viennent les jours de détresse :
Les laboureurs seront soldats,
Quittant leurs foyers sans tristesse,
Ils s’élanceront aux combats.
Si quelque ennemi sacrilège
France, envahit ton sol si cher,
Ne tremble pas, car notre Ariège
Produit des hommes et du fer. (Bis)

Paraulos è musico dé Sabas Maury.
« M. Sabas Maury a coumposat uno autro poulido cansou, en francès :
Ariège; Solos; refren à tres partidos è acoumpagnoment de piano.
Se canto pertout; dins nostré païs è dins toutos las Souciétats Ariégeoisos del moun.
Se ben :

– un franc (bint sous) ché M. Gadrat, carriéro de Labistour, à Foix,
-o ché M. Sabas Maury, à Miglos (Arièjo).»


Je n’aime pas les hirondelles !

S’il est un oiseau trop chanté
Par la poésie et la prose,
C’est l’hirondelle en vérité,
Je n’en puis comprendre la cause.
Tous les poètes à l’envi
Ont célébré d’un ton ravi
Ces vagabondes demoiselles.
Moi, les cœurs tendres me prendront
Pour un Iroquois, un Huron,
Je n’aime pas les Hirondelles.

«Fidèle», «Hirondelle», vraiment,
Cela fait très bien pour la rime;
Mais, je l’affirme bravement
Leur fidélité n’est que frime.
Elles viennent quand le printemps
Ramène les jours éclatants
Le soleil et les fleurs nouvelles.
Mais, les ingrates qu’elles sont,
Aux premiers froids elles s’en vont…
Je n’aime pas les Hirondelles.

Je goûte le chant du pinson
Qui, doucement, au loin résonne.
Elles n’ont pour toute chanson
Qu’un cri strident et monotone.
Leur bande du toit au pavé
Commence ses clameurs mortelles
Quand il ferait bon sommeiller
Leur vacarme vient m’éveiller
Je n’aime pas les Hirondelles.

Parfois je me prends à songer
A quoi servent ces volatiles.
Seulement bonnes à manger,
Elles seraient encore utiles.
Mais leur chair nous assure-t-on
Est plus dure que du carton
Oui vraiment à quoi servent elles ?
Si cailles, grives et perdrix
Ont, à mes yeux beaucoup de prix
Je n’aime pas les Hirondelles.

Enfin, construisant leurs berceaux
Sous nos toits, même dans nos salles,
Ces insupportables oiseaux
Finissent par être fort sales.
L’autre jour comme j’étalais
Un chapeau neuf à huit reflets
Il tombe un … présent de mes belles.
Mon couvre-chef fut tout tâché
Et j’en fus ma foi très fâché…
Je n’aime pas les Hirondelles.

Envoi

Ainsi je parlais autrefois;
Mais, dans tes yeux, ô ma chérie,
Pour ces chers hôtes de nos toits
Je vis une larme attendrie.
Va, je veux aussi les aimer,
Et, comme toi les proclamer
Doux, gentils, mignons et fidèles.
Du fond du cœur je te promets
De ne plus dire désormais
Je n’aime plus les Hirondelles !


“Ave Maria” et ” Arièjouès è Catoulics”, chantés le jour du couronnement de Notre Dame de Sabart, le 7 juin 1954.


Ave Maria

Au temps du grand Charlemagne,
L’Ariège aux flots écumeux
A Sabart, dans la montagne,
Vit un prodige fameux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Les Sarrasins, horde infâme,
Enivrés de leurs succès,
Par le fer et par la flamme
Ravageaient le sol français.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

L’Empereur dit à ses braves,
La rage et la honte aux yeux,
Ne soyons donc plus esclaves
De ces monstres furieux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Après de longues journées
Où beaucoup de sang coula,
C’est aux pieds des Pyrénées
Que le ciel se révéla
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Déjà la frayeur s’empare
Du pauvre soldat chrétien ;
Sa défaite se prépare
Si le ciel ne le soutient.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Mais, dans la nuit sans étoiles,
La Vierge apparut soudain
Blanche et pure sous ses voiles
Comme un beau lis du jardin
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Alors, pleine de vaillance
Et la confiance au cœur,
L’armée entière s’élance
Criant : « Mort à l’oppresseur ».
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Un jour dura la tuerie,
Puis, quand le soleil baissa,
L’étendard de la patrie
triomphant se redressa.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Où succomba l’infidèle,
Nos reconnaissants aïeux
Bâtirent une chapelle
A leur patronne des cieux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

O Vierge sainte, l’Ariège
T’aime et se confie à toi ;
Que ta bonté la protège
garde-lui sa vieille foi !
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

O Reine de la Victoire,
Notre Dame de Sabart,
Pour avoir au ciel la gloire
Nous suivrons ton étendard
Ave, Ave, Ave Maria (bis).


Arièjouès è Catoulics

Refrain
Arièjouès è Catoulics
Nostro fè, nostro fè n’a pas faillit
Cantem le cor réjouit
Arièjouès è Catoulics.

L’Arièjo se rapèlo
Soun histouer’ ambé fiertat,
Mès sa glorio la pu bélo
Es les Sants qué a pourtat.

Dé bounur le cor s’empléno
A garda le soubéni
Et de Santo Nataleno
Et del grand Sant Antouni.

Gardarèn pla l’héritatge,
Qué nous an ditchat les bieilhs
Nostris éfans en partatgé
L’aouran è siran fidels.

L’arièjo te suplico,
Dins soun bieilh et dous parla
L’Ariéjo catoulico
Nostro-Damo, escouto la !


Avé Maria de l’Ariège

Au rocher de Masabielle,
Vierge et Mère au nom si doux.
Ton Ariège encore fidèle
Vient prier à tes genoux.

Des montagnes, De la plaine,
Nous venons joyeux vers toi.
Dans nos cœurs, ô Souveraine,
mets l’espoir, l’amour, la foi.

A Sabart quand la tourmente
s’abattit sur le pays,
Tu levas ta main puissante,
pour chasser nos ennemis.

Et depuis, toujours fidèles
nos aïeux ont élevé.
Un grand nombre de chapelles
où ton nom est invoqué.

Nous voulons comme nos pères
Être forts et généreux.
Notre Ariège sera fière
de combattre pour son Dieu.

Reçois donc Immaculée
Nos hommages et nos vœux.
Fais qu’un jour ô Mère aimée
tous nous t’acclamions aux Cieux.


Le panneau Sabas Maury – Ses chants… en pdf