Ses invocations préférées :
Notre Dame de Lourdes !
Notre Dame de Sabart !
Notre Dame de Vals !
Priez pour nous !
Sa devise :
A quoi un bon prêtre s’il ne s’épuise pas !
L’érudit Casimir Barrière Flavy disait de lui dans la préface de son livre la Baronnie de Miglos (édité en 1894) «mais il en est un, doublé d’un compositeur, que nous devons mentionner (au risque d’effaroucher sa trop grande modestie), dont l’hymne à l’Ariège est vibrant d’harmonie et d’enthousiasme patriotique. Mon excellent ami l’abbé S. Maury ne m’en voudra pas je pense, de l’avoir nommé ici, puisqu’il est presque originaire de Miglos, qu’il en est aujourd’hui le zélé pasteur, et que naturellement il doit trouver sa place, quelque petite qu’il veuille, dans cette étude sur la vallée de Miglos».
Stances pour le mois de Marie
17ème Grand Concours Littéraire & Musical
Académie Clémence-Isaure de Toulouse 2ème prix de Poésie – (Sujet libre. — 203 concourants)
Pièce qui a obtenu une médaille de Vermeil AVEC ÉLOGES
Les jours moroses sont finis,
La saison des fleurs et des nids
Nous porte, avec ses dons bénis,
Un charme, une grâce attendrie.
La terre sourit au soleil ;
Après un douloureux sommeil,
C’est l’espérance et le réveil,
C’est le joli mois de Marie.
Et de tous les lieux à la fois,
Des champs, des prés, des monts, des bois,
J’écoute monter une voix
Une voix qui chante et qui prie.
Et partout, dans l’immensité,
Tout est parfum, tout est clarté
Que je t’aime, ô mois enchanté,
Beau mois de mai, mois de Marie !
Le lis dresse son front altier ;
L’aubépine, avec l’églantier,
Se penchant au bord du sentier,
Tendent leur couronne fleurie.
Le bouton d’or jaunit les prés.
Les rosiers sont tout empourprés…
Belles fleurs aux tons diaprés,
Embaumez l’autel de Marie.
Dans le mystère des buissons,
Les rossignols et les pinsons
Égrènent sans fin leurs chansons
En une tendre griserie. .
Unissez-vous, gentils oiseaux,
A la brise dans les roseaux,
Au gazouillement des ruisseaux,
Formez un concert à Marie.
Médaille Concours de Poésie des lectures pour tous.
L’automne
Le cœur serré, les yeux embués de tristesse,
On éprouve toujours une vague détresse
Quand revient l’arrière saison.
L’azur du ciel a pris une teinte d’opale
Et, comme fatigué, le soleil morne et pâle
S’affaisse aux bords de l’horizon.
Homme jeune et vaillant, que nul effort n’étonne,
Songes-tu que bientôt viendra pour toi l’automne
Où tes forces te trahiront ?
Le temps sur tout ton être imprime son passage,
Les rides sans pitié grifferont ton visage,
Les frimas blanchiront ton front.
Homme, pour que tes mains soient pleines, à l’automne
Comme un sol merveilleux et fécond, Dieu te donne
Les jours de printemps et d’été ;
Tant que luit le soleil, sois ardent à l’ouvrage,
Du matin jusqu’au soir amasse avec courage
Des trésors pour l’éternité !
A quoi te serviront, à ton heure dernière,
Les plaisirs, les honneurs et vile poussière
De biens fragiles et charnels ?
Seul le devoir est beau, la vertu seule est vraie ;
Le reste est décevant, c’est la paille et l’ivraie
Que Dieu voue aux feux éternels.
Extrait d’un poème écrit par M. le Chanoine, un mois avant sa mort et publié par le bulletin «la Bannière de Marie», édité par Fédération des Congrégations des Enfants de Marie de l’Ariège, à Saint-Girons.
A Jeanne d’Arc
Cantique à 3 voix égales
Paroles et musique de
M. l’abbé Sabas Maury
Cantique à 3 voix égales
Paroles et musique de
M. l’abbé Sabas Maury
Gloire à toi, noble guerrière,
Jeanne d’Arc vierge au grand coeur,
Entends tu la France entière
Acclamer ton nom vainqueur.
Nous t’aimons, fleur merveilleuse
Qui germas au sol lorrain
Car ta grâce radieuse
Luit d’un éclat souverain.
Jeune encor, à ton oreille
Parle l’archange Michel,
Ton héroïsme s’éveille
Au mystérieux appel.
Va, disaient les voix célestes,
Au secours de ton pays,
Chasse ces Anglais funestes !
Tu répondis : «J’obéis».
Toi, la timide bergère,
Loin des près et des sillons,
A cheval, superbe et fière,
Tu conduis des bataillons.
En avant ! Ton oriflamme
Rend l’ardeur à tes soldats,
Et ta voix ardente enflamme
Les plus lâches aux combats.
Orléans, jour de victoire !
Et puis Reims, jour triomphal !
Jeanne d’Arc, dans notre histoire
Ton nom n’a point de rival.
Plus encor que le génie,
La vertu rayonne en toi,
Et ta mémoire bénie
Met aux coeurs un doux émoi.
Jeanne d’Arc, sois la patronne
Des Vierges et des Guerriers
A toi la blanche couronne
Où se mêlent les lauriers !
Cantique à N.-D. de Vals
par l’abbé Sabas Maury
Vierge de Vals, Notre-Dame
Mère à la douce bonté,
Vois ton peuple qui t’acclame
Reine de notre Cité.
Refrain ; Ave, ave, ave Maria. (Bis)
Que de siècles depuis l’heure
Où nos très dévots aïeux
T’offrirent une demeure
En ce vallon gracieux !
Et, dès lors, vers ton Image
Les peuples, en flots pressés,
Vinrent en pèlerinage,
S’en retournant exaucés.
Comme la fleur sur la tige
S’épanouit au printemps
Ici, miracle et prodige
Resplendissent éclatants.
Sur tes enfants de Varilhes.
Vierge pure au front vermeil
Tu rayonnes et tu brilles,
Aussi belle qu’un soleil.
Nous t’aimons comme une Mère,
Tu réponds à notre amour ;
Et vers toi notre prière
Monte la nuit et le jour.
Que nous aimons ta chapelle
Où tu prodigues tes dons !
Là, quand ta voix nous appelle,
Tout heureux nous nous rendons
L’Ariège aux tendres murmures,
L’oiseau sur ton toi désert,
Et le vent dans les ramures
Te font un charmant concert.
Mais ton cœur préfère encore
La voix de tes chers enfants,
Qui te chante et qui t’honore
De ses accents triomphants.
Dans l’angoisse et les alarmes,
Nous répandons à tes pieds
Et nos soupirs et nos larmes,
Mère des grandes Pitiés.
Notre espoir en ta tendresse
Jamais ne fut confondu,
Et toujours, dans la détresse,
Ton cœur nous a répondu.
Lorsque devant ton Image
Vont prier les affligés
Ils retrouvent le courage
Et leurs maux sont allégés.
Ainsi qu’au temps de nos pères,
Au secours nous t’appelons ;
Protège et garde prospères
Nos plaines et nos vallons.
Aux foyers , douce Patronne,
Donne la félicité ;
Que par toi, la paix rayonne
Sur les fils de la Cité.
Mais surtout, Vierge bénie,
Garde la Foi dans nos cœurs,
Pour qu’au jour de l’agonie
Au ciel nous entrions vainqueurs.
Vierge de Vals notre Mère,
Les Varilhois, en retour,
A ton béni sanctuaire
Garderont leur vieil amour.
Ah ! contre toi, dans leur rage,
Si les méchants conspiraient,
Forts, vaillants, pleins de courage
Tes enfants te défendraient !
Varilhes, 1er octobre 1906