Le Castelh - AACM Crédit Photo JG

Les Miglosiens, appellent «Castèlh» la ferme-château et «Castelhàs» le château féodal

A l’entrée de la vallée, isolée, éloignée des hameaux, cette imposante maison d’habitation, demeure du baron de Miglos, marque le paysage. L’accès au « Castèlh » se faisait par le chemin de Capoulet à Arquizat, le long de la rive droite du ruisseau de Miglos. La route D 256 tracée au XXe siècle a modifié l’aspect du site.

On ignore la date exacte de construction, XVIIe ou XVIIIe siècle ?
Probablement au XVIIIe siècle, car sur la carte dressée par de La Blottière en 1719, seul figure le château féodal.
On note sur la carte de Cassini, établie entre 1771 et 1778 : «un château» et «un château ruiné».

Entourée de vergers (guigniers, amandiers au XVIIe siècle, tilleuls au XIXe), elle est desservie par une allée, encore bordée de platanes par endroits qui se prolonge jusqu’à un belvédère.
Cette grande maison, à l’architecture originale dans la vallée, présente les caractéristiques d’une résidence seigneuriale avec son pigeonnier.


Dans la nuit du 23 au 24 août 1830, le «Castèlh» est saccagé, pillé, ses meubles détruits par les habitants de Miglos, masqués, c’est le point culminant de la lutte séculaire entre la communauté villageoise et son seigneur.
Cet événement se rattache à la «Guerre des Demoiselles», révolte des montagnards ariégeois contre le code forestier de 1827. Ce conflit, intense de 1829 à 1832, s’étendra en Ariège jusqu’en 1872.
En septembre 1834, les héritiers du dernier baron de Miglos vendent le «château», tous leurs biens et quittent la vallée.
Toujours habitation, mais aussi exploitation agricole, le bâtiment et ses annexes (granges, forge) connaissent une succession de propriétaires jusqu’à aujourd’hui.


Le Bas-relief de la chapelle Saint Pierre

Le «Castèlh» avait également sa petite chapelle (construite en 1778 et dédiée à Saint Pierre).

Quelques vestiges subsistent encore, notamment un intéressant bas-relief en plâtre.

Ses dimensions approximatives, 2,50 m x 1,50 m, représentant les emblèmes de la papauté (clés croisées sous la tiare) surmontés d’un soleil et encadrés par deux anges, assis sur un motif de feuillage stylisé, le tout inscrit sous un grand arc symbolisant la voûte céleste

Le bas-relief de la chapelle St Pierre

Sur le mur sud, on peut lire «chapelle dédiée à St Pierre 1778».


Sources :