A la découverte de la forteresse médiévale

Le château est construit sur une plateforme elliptique, mesurant environ 100 m de long sur 30 m de large.

Tandis que la basse-cour (A), devait se situer dans la partie sud de la plateforme, un ensemble quadrangulaire subsiste dans la partie nord (B). Cet aménagement, parfois qualifié de “réduit castral”, comprend un donjon (C), une tour, dite “ tour citerne(D), ainsi qu’un corps de logis (E).

D’après un plan levé en 1894, on sait que d’autres constructions complétaient cet ensemble. Quelques pans de murs conservés (F), correspondent aux vestiges d’une enceinte, qui faisait certainement le tour de la plateforme datant vraisemblablement du XIIe siècle, elle est construite en moellons grossièrement taillés liés au mortier de chaux.

Plan d’après Barrière-Flavy – 1894.Plan schématique des vestiges
actuellement visibles © AACM

Le donjon (C)

Le donjon, tour maîtresse du château, pourrait dater, en partie, du XIIe siècle et aurait sans doute été remanié au XIVe siècle. Il a conservé dans leur intégralité ses faces nord et est, les deux autres s’étant partiellement effondrées en 1948-1949. Cette tour, de 8 m sur 6 de côté, comprend des murs épais de 1,4 m à leur base et qui s’amincissent au fur et à mesure qu’ils s’élèvent. Ils sont bâtis selon la technique du blocage, c’est-à-dire que l’intérieur des murs est rempli d’un mélange de galets et de mortier de chaux, tandis que l’extérieur est monté en moellons grossièrement taillés disposés en assises régulières. Cette tour possédait quatre étages et se terminait par des créneaux. Ces derniers ont été rebouchés à une date inconnue, peut-être afin de réaliser un nouvel étage habitable. Un nouveau crénelage a été ainsi ajouté pour élever ce donjon à 19 m de haut. Cette tour ne possède aucune meurtrière, mais le troisième étage est ajouré, à l’est, par une baie trilobée, datant peut-être des remaniements du XIVe siècle.


La tour dite “tour citerne” (D)

Cette tour, également crénelée et haute d’environ 15 m, a probablement été construite lors des réaménagements du XIVe siècle. Elle comporte au niveau inférieur une salle voûtée. Des traces de mortier de tuileau (enduit de couleur rouge), rendant la construction étanche, indiquent qu’il pourrait s’agir d’une citerne, dont la contenance peut être estimée à une trentaine de m3. La porte qui y est aménagée, avec son encadrement, est un choix de restauration de l’architecte pour consolider une brèche située dans le mur de la citerne.


Le corps de logis (E)

Les deux tours étaient reliées entre elles par un bâtiment en forme de “L” comportant au moins deux salles.
Une pièce contiguë au donjon (E1) est percée de cinq archères, quatre sur le mur est et une sur le mur nord. La salle attenante à la “tour citerne” (E2) possédait une cheminée dont le percement, sans doute postérieur à la construction du bâtiment, avait affaibli ce dernier, nécessitant la construction de contreforts. Des trous de boulins (le boulin est une pièce de bois scellée dans un mur pour soutenir un échafaudage), visibles à plusieurs endroits, témoignent du mode de construction de ce bâtiment.