Au sommet inaccessible de toutes parts (750m), excepté au sud, du côté du village d’Arquizat, se dressent aujourd’hui les uines imposantes du château médiéval qui veillait sur la vallée de Vicdessos et défendait l’accès à la vallée de Miglos. Placé à un point tratégique de la vallée du Vicdessos, ce fort défendait, au Moyen-âge, outre l’accès au territoire de Miglos, une grande partie de la contrée. Dans la première mention du Château en 1159, Pierre de Miglos rend hommage au comte de Foix. Le château de Miglos devait s’intégrer à un dispositif important de défense de cette zone du Haut Comté de Foix. Il était en liaison, par signaux, avec le château de Montréal de Sos (Olbier). Côté Tarascon, il communiquait avec les châteaux de Quié et Génat, par l’intermédiaire du fort de Castel Merle, qui était situé sur le haut du chaînon calcaire qui sépare Niaux de Baychon. Castel Merle a complètement disparu.
Propriété du conseil départemental, les ruines des XIIe et XIIIe siècles ont connu plusieurs grands chantiers de sécurisation et de cristallisation, dont le dernier, qui s’est achevé en 2017 a coûté la bagatelle de 334 200 euros. Depuis 1987, l’association des amis du chateau de Miglos travaille à la valorisation du site, de son histoire et de la vallée. Tout récemment, elle s’est adjointe les talents de Laurent Chanal qui a tenté de reconstruire en 3D le château, d’après les relevés précis faits par un drone, de vieilles photographies (notamment un fonds de 1920), des gravures du XVIIIe siècle et bien sûr toutes les recherches disponibles qu’elles soient achéologiques ou historiques. Cependant Joël Gardes, le vice-président de l’association, prévient d’entrée : ce ne sont que des hypothèses, la reconstruction virtuelle reste uniquement du domaine du plausible, notament cette troisième tour qui est une “extrapolation”.
Justement cette “hypothèse de reconstruction en 3D” sera présentée dimanche de 15h à 16h par l’association (salle polyvalente de Norgeat Miglos). Visite guidée dimanche entre 16h-17h30.
publié le 14/09/2018 LA GAZETTE