Le public ariégeois serait-il lyricomane ? On peut le penser quand on voit l’affluence que l’adaptation de l’opéra «Mireille», de Charles Gounod, a suscitée à Foix et par deux fois à Miglos dans l’église où l’on avait doublé ou triplé les sièges. La mutualisation des compétences de l’association Camstec-Unisson avec l’association des Amis du château de Miglos a permis un tel résultat hors normes pour une commune de cette dimension. Rien n’a été laissé au hasard. Jeanine Prosper, devenue pour quelques soirs metteur en scène, chef d’orchestre, a apporté un soin particulier à tous les détails, qu’ils soient musicaux ou visuels, et ce grâce à la participation d’un certain nombre d’habitants du village de Norgeat fournissant la majorité des accessoires scéniques.
Au résultat, de la couleur, du rythme, des solistes de talent, une belle soprano, Laurie Hervé, à la voix chaude et ample ; Jean Chiarini en ténor léger, très présent ; Marika Ferran, une mezzo très expressive dans le rôle de la sorcière ; Robin Soula dont la voix séraphique a suscité des applaudissements nourris et chaleureux, les chœurs de l’ensemble Unisson parfaitement préparés, enthousiastes ont montré leur aisance dans leur jeu sur scène. Une farandole légère, joyeuse, entraînée par Anette Piquemal, a permis avec le son des cigales de souligner le caractère provençal de ce drame lyrique. L’ensemble accompagné par Danielle Saint-Croix au clavier et Christelle Mille à la flûte traversière.
Une production éclectique puisque suivie d’un récital de solis ou duos extraits de «Traviata» ou l’«Air de musette» de «La Bohème», de Puccini, ou de «La Veuve joyeuse», de Franz Lehar… l’ensemble grandement applaudi par un public enthousiaste parmi lequel on a pu apercevoir Alain Sutra, maire de Tarascon ; Jean-Pierre Ruffié, d’Auzat ; Jean-Paul Rouquier, de Génat ; Jean Gallardo et Hélène Roux.
publié le 17/08/2017 LA DÉPÊCHE